Vaccin contre le Covid-19 : ces soignants révèlent avoir été surpayés par l'Assurance Maladie Comme plusieurs soignants, Éric, infirmier libéral, a touché des milliers d'euros de trop-perçu de la CPAM, lorsqu'il travaillait en centre de vaccination contre le Covid-19! Encore un scandale dû à une gestion calamiteuse du gouvernement et des decisions prises sans discernement ni concertations !!!

Publié le par Carolyonne89

Vaccin contre le Covid-19 : ces soignants révèlent avoir été surpayés par l'Assurance Maladie

Comme plusieurs soignants, Éric, infirmier libéral, a touché des milliers d'euros de trop-perçu de la CPAM, lorsqu'il travaillait en centre de vaccination contre le Covid-19.

Des soignants libéraux ayant prêté leur carte professionnelle à des bénévoles pour l'enregistrement des patients dans les centres de vaccination ont reçu 5,40 euros à chaque acte, en plus de leur rémunération en tant que salarié du centre.

Des soignants libéraux ayant prêté leur carte professionnelle à des bénévoles pour l’enregistrement des patients dans les centres de vaccination ont reçu 5,40 euros à chaque acte, en plus de leur rémunération en tant que salarié du centre. (©Actu.fr)

https://actu.fr/societe/vaccin-contre-le-covid-19-ces-soignants-revelent-avoir-ete-surpayes-par-l-assurance-maladie_50509574.html

Le Républicain Lot-et-Garonne

Des soignants libéraux auraient touché des milliers d’euros de trop-perçu durant la crise du Covid-19 pour leur participation aux campagnes de vaccination.

« J’ai reçu plus de 6 500 euros de la CPAM (Caisse primaire d’assurance maladie, ndlr) en un an, et rien de tout cela ne m’est dû », révèle à actu.fr Éric*, infirmier libéral originaire d’Occitanie.

Il dénonce un vide administratif sur lequel la CPAM aurait fermé les yeux. Un vide qui participerait à la dette de l’Assurance Maladie. 

Éric ne souhaite pas conserver cet argent mais il indique se heurter à l’inaction de l’administration. La faille : l’enregistrement des patients dans les centres de vaccination contre le Covid-19.

De mystérieuses sommes

En août 2021, Éric voit apparaître sur son compte la somme de 3 000 euros, versée par la CPAM. « Je les ai appelés, et on m’a dit que c’était lié aux actes d’enregistrement dans les centres », raconte l’infirmier.

 
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Pendant un an, Éric a prêté sa carte professionnelle de santé (CPS) à des bénévoles, qui s’occupaient d’enregistrer les patients sur l’ordinateur.

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La carte CPS est nécessaire pour tout enregistrement de ce type, et n’est détenue que par des soignants travaillant en libéral. « Les bénévoles enregistrent les patients sous notre nom en utilisant notre carte », explique Éric.

L’acte d’enregistrement d’un patient est rémunéré automatiquement, à raison de 5,40 euros. Les infirmiers libéraux sont généralement payés à l’acte. Or, en centre de vaccination, ils étaient salariés. Les deux modes de rémunération n’auraient pas dû se cumuler. 

Dans mon centre, il pouvait y avoir entre 250 vaccinations par jour au plus bas et jusqu'à 1 000 au pic de l'épidémie. Mais beaucoup d'infirmiers et médecins qui les effectuaient n’ont pas de carte CPS car ils ne sont pas en activité libérale.

ÉricInfirmier libéral

Après un an de services dans ce centre, ce ne sont pas moins de 6 500 euros qu’Éric a vu apparaître sur son compte.

Une rémunération voulue ?

La Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM), elle, affirme que cette rémunération était voulue :

Dans le cadre du déploiement de la vaccination contre le Covid-19 en 2021, il a été décidé de rémunérer les professionnels de santé saisissant les informations des personnes vaccinées contre le Covid-19. Cette rémunération forfaitaire de 5,40 euros, pour chaque patient renseigné, a été établie dans le souci de valoriser ce travail essentiel tant sur le plan administratif que médical.

Chargé de communicationCaisse Nationale d'Assurance Maladie

Mais selon une autre source, qui souhaite rester anonyme, la CPAM aurait eu du mal à réguler les versements faits aux libéraux ayant enregistré des patients avec leur carte CPS, ce qui a conduit pendant un certain temps à des versements non plafonnés.

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« 6 500 euros, ce n’est rien comparé à d’autres », indique cette source de la CPAM. D’après elle, certains libéraux dans la même situation qu’Éric auraient reçu plus de 10 000 euros par mois.

Lorsque la CPAM s’est rendu compte qu’il y avait eu des versements beaucoup trop importants, ils les ont plafonnés à 3000 euros maximum par mois. Il y a eu des contrôles, aussi, pour vérifier que les versements n’étaient pas trop gros.

Interlocutrice de la CPAM

Ce que confirme un chargé de communication à la CNAM : « Cette rémunération forfaitaire était toutefois plafonnée, qu’il s’agisse des sommes perçues par mois (3 000 euros) ou par jour (270 euros) ». Il ne précise toutefois pas à partir de quand ces plafonds ont été mis en place. 

L’acte d’enregistrement d’un patient est rémunéré automatiquement, à raison de 5,40 euros. Les infirmiers libéraux sont généralement payés à l’acte. Or, en centre de vaccination, ils étaient salariés. Les deux modes de rémunération n’auraient pas dû se cumuler. 

Dans mon centre, il pouvait y avoir entre 250 vaccinations par jour au plus bas et jusqu'à 1 000 au pic de l'épidémie. Mais beaucoup d'infirmiers et médecins qui les effectuaient n’ont pas de carte CPS car ils ne sont pas en activité libérale.

ÉricInfirmier libéral

Après un an de services dans ce centre, ce ne sont pas moins de 6 500 euros qu’Éric a vu apparaître sur son compte.

Une rémunération voulue ?

La Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM), elle, affirme que cette rémunération était voulue :

Dans le cadre du déploiement de la vaccination contre le Covid-19 en 2021, il a été décidé de rémunérer les professionnels de santé saisissant les informations des personnes vaccinées contre le Covid-19. Cette rémunération forfaitaire de 5,40 euros, pour chaque patient renseigné, a été établie dans le souci de valoriser ce travail essentiel tant sur le plan administratif que médical.

Chargé de communicationCaisse Nationale d'Assurance Maladie

Mais selon une autre source, qui souhaite rester anonyme, la CPAM aurait eu du mal à réguler les versements faits aux libéraux ayant enregistré des patients avec leur carte CPS, ce qui a conduit pendant un certain temps à des versements non plafonnés.

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« 6 500 euros, ce n’est rien comparé à d’autres », indique cette source de la CPAM. D’après elle, certains libéraux dans la même situation qu’Éric auraient reçu plus de 10 000 euros par mois.

Lorsque la CPAM s’est rendu compte qu’il y avait eu des versements beaucoup trop importants, ils les ont plafonnés à 3000 euros maximum par mois. Il y a eu des contrôles, aussi, pour vérifier que les versements n’étaient pas trop gros.

Interlocutrice de la CPAM

Ce que confirme un chargé de communication à la CNAM : « Cette rémunération forfaitaire était toutefois plafonnée, qu’il s’agisse des sommes perçues par mois (3 000 euros) ou par jour (270 euros) ». Il ne précise toutefois pas à partir de quand ces plafonds ont été mis en place. 

Des trop-perçus difficiles à évaluer

Avec le défenseur des droits de son département, Éric a calculé les trop-perçus versés par l'Assurance Maladie. Dans son centre de vaccination, jusqu'à 1000 injections par jour étaient réalisées. Multiplié par le nombre de centres en France, le montant pourrait atteindre des millions d'euros. Mais ce calcul n’est qu’une ébauche, car tous les centres de vaccination n'avaient pas le même fonctionnement.
Dans celui où travaillait Valérie*, une infirmière retraitée, des jeunes en recherche d’emploi s’occupaient des tâches administratives - et non des bénévoles. L'argent touché pour les actes d'enregistrement par les détenteurs de carte CPS était reversé directement à ces jeunes, à raison de 40 euros par jour. "Les infirmières libérales laissaient un chèque chaque jour aux jeunes, pour leur reverser cet argent", précise-t-elle.

Certains centres au courant

Si Éric n’était pas au courant de cette rémunération supplémentaire, dans d’autre centres, la pratique était bien connue. Marine*, infirmière libérale qui vaccinait dans un centre en Occitanie, l’explique :

Dans mon centre, c'était considéré comme une prime, comme un gain supplémentaire. Le poste d'enregistrement était très prisé ! Je n'ai d'ailleurs réussi à passer ma carte CPS qu'une seule fois. Les gens venaient tôt le matin pour être sûrs d'être au poste d'administrateur.

MarineInfirmière libérale dans un centre en Occitanie

Pour Sophie* en revanche, qui travaillait à Bordeaux, « les soignants n’étaient absolument pas au courant ». 

Réactions insatisfaisantes

Quand il a vu les premières sommes versées sur son compte, Éric a appelé la CPAM.

Quand j’ai dit que cette somme ne m’était pas dûe, mon interlocuteur m’a répondu qu’ils me la devaient bien, que c’était le robot qui faisait ça. On m’a dit que si c’était lié à ma carte, c’était ma responsabilité.

ÉricInfirmier libéral
 
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