Le secret a été bien gardé jusqu’au bout. Face au passage en force du gouvernement sur l’ONF ou le plan de relance, nous avions annoncé notre volonté d’ouvrir un débat public sur l’avenir des forêts en occupant un lieu symbolique. Pari tenu :
le 17 décembre, nous étions en direct du bureau du directeur de l’ONF à Nancy, aux côtés des agents forestiers pour débattre des conséquences de la privatisation du service public forestier. Pendant près de deux heures, différents intervenant.e.s sont venu.e.s pour partager la réalité de leur travail au quotidien et la perte de sens face à une industrialisation croissante de la forêt.
Quelques jours plus tard, rebelote.
En nous faisant passer pour un journaliste, nous avons pu interpeller directement le ministre de l’Agriculture et des Forêts lors de la présentation de son plan de renouvellement des forêts françaises :
comme nous l’expliquons dans cette analyse, le gouvernement communique autour de la plantation de 50 millions d’arbres en France ne précise pas combien seront coupés. Car, c’est bien là le problème de ce plan : il ne s’agit pas d’adapter les forêts au changement climatique mais aux besoins de l’industrie en remplaçant une partie des forêts existantes et en bonne santé par de nouvelles plantations de résineux.
Dans les prochains mois, l’Assemblée nationale va examiner le projet de loi issu des travaux de la Commission citoyenne sur le climat. Le gouvernement a tout simplement escamoté les mesures sur les forêts : interdiction des coupes rases (sauf raison sanitaire), renforcement des effectifs de l’ONF, pas d’augmentation de la récolte de bois… Nous allons donc avoir besoin de vous pour nous aider à mobiliser les députés. Par ailleurs, nous sommes en train de préparer, en lien avec des médias, une grande enquête sur les coopératives forestières et leurs dérives. N’hésitez pas à nous envoyer des infos !