Privatisation de Groupe ADP : la gauche en quête du million symbolique de signataires. Même si on n'adhère pas à la gauche on doit absolument signer pour ADP ! Il s'agit de notre avenir commun!
Socialistes, « insoumis » et communistes repartent en campagne pour tenter de mobiliser les Français opposés au projet de privatisation.
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Le million. C’est l’objectif des opposants à la privatisation de Groupe ADP (ex-Aéroports de Paris) : recueillir un million de signatures avant la fin du mois de septembre demandant l’organisation d’un référendum d’initiative partagée (RIP). Selon la loi, les organisateurs doivent en recueillir 4 717 396 d’ici à la mi-mars. Le chemin est donc encore très long, puisque le dernier décompte, effectué par le Conseil constitutionnel le 11 septembre, faisait état de 761 000 paraphes.
Le député socialiste des Landes, Boris Vallaud, l’un des initiateurs de ce RIP, ne s’alarme pas pour autant : « La collecte n’est pas plus dure que prévu. Nous avons toujours considéré que le seuil de 4,7 millions était un seuil exigeant et la période estivale a été un moment de déconnexion où on coupe avec l’actualité », estime-t-il. Le communiste Stéphane Peu (Seine-Saint-Denis) se veut, lui aussi, rassurant : « Il n’y a rien de dramatique, on sort de l’été et de la pause militante. On se consulte entre les initiateurs du référendum pour relancer des initiatives communes. » Des débats et stands se sont tenus à la Fête de L’Humanité du 13 au 15 septembre à La Courneuve et lors des différentes Fêtes de la rose du PS en septembre pour remobiliser les troupes. Un grand meeting doit se tenir à Toulouse le 26 septembre pour montrer que la machine est lancée. Et syndicats et associations s’impliquent de plus en plus.
Toute la communication politique est donc désormais axée sur le seuil symbolique avec comme objectif de demander la mise en place du référendum dès que cette barre est atteinte. « C’est un seuil psychologique, on en parlerait beaucoup plus qu’aujourd’hui. Emmanuel Macron avait d’ailleurs dit qu’il souhaitait abaisser le seuil à un million. Ce serait l’occasion de le faire », estime Eric Coquerel, député La France insoumise de Seine-Saint-Denis. Des déclinaisons en province devraient se mettre également en place pour sonner l’alerte.
« Il y a un vrai problème d’information civique sur ce droit nouveau qu’est le RIP », rapporte Boris Vallaud
Tous sont d’accord : les citoyens sont trop peu au courant de cette démarche. « Il y a un vrai problème d’information civique sur ce droit nouveau qu’est le RIP. On rencontre beaucoup de Français qui en ont entendu parler mais ne savent pas comment ils peuvent l’exercer, rapporte M. Vallaud, qui rappelle que les initiateurs avaient réclamé une campagne publique d’information. Le gouvernement a refusé et c’est regrettable car c’est une forme de déqualification d’un outil qu’ils ont eux-mêmes promu. »
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