«J'ai compris qu'il n'avait pas compris!
L'espoir du souverainiste a finalement tourné court. «Quand j'ai vu la fête de la Musique à l'Élysée avec les transexuels en résille, et le doigt d'honneur des Antilles, j'ai compris qu'il n'avait pas compris», déplore Philippe de Villiers. Ses déceptions lui ont permis d'établir une théorie sur le profil d'Emmanuel Macron. «Je pense aujourd'hui qu'il est peut-être le phénomène ultime de l'accomplissement de cette hybridation, unique dans l'histoire, de l'extrême-centre, caractérisé par le rejet de la politique, et du marketing, qui est son effacement au profit de l'image», analyse-t-il, jugeant que, «de ce point de vue, Macron s'est “sarkoïzé” à vitesse grand V».
Par ailleurs, le souverainiste se revendique volontiers dans le camp des «populistes» face à celui des «progressistes» que souhaite porter Emmanuel Macron, notamment pour les européennes de 2019. «J'ai entendu notre président dénoncer “la lèpre populiste”. Je lui réponds: “Emmanuel, je porte ma crécelle, je suis lépreux.” Être progressiste, aujourd'hui, c'est être pour l'enfant sans père, pour l'abolition de toute frontière, de tout État, de toute souveraineté, pour le glyphosate, le multiculturalisme qui conduit à des sociétés multidécolorés?», interroge-t-il. Des attaques salées, oui, mais en toute «amitié».