Sciences Po à l'école du renseignement. Inédit, l'événement fut des plus discrets. Le 29 janvier, Sciences Po a accueilli un nouveau professeur pas tout à fait comme les autres.!

Publié le par Carolyonne89

Sciences Po à l'école du renseignement
Sciences Po à l'école du renseignement

ENQUÊTE - Patrick Calvar, qui était à la tête de la DGSI jusqu'en mai dernier, mais aussi Bernard Cazeneuve, ancien premier ministre, et Benoît Puga, ancien chef d'état-major particulier du président de la République, ont choisi de livrer leur expérience aux élèves de l'École d'affaires publiques (EAP) de l'Institut de la rue Saint-Guillaume.q

Inédit, l'événement fut des plus discrets. Le 29 janvier, Sciences Po a accueilli un nouveau professeur pas tout à fait comme les autres. En mai dernier, Patrick Calvar, 62 ans, était encore le patron de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), un des postes les plus stratégiques de la République. L'homme de l'ombre est connu pour sa discrétion. Singularité dans cette ère médiatique, il n'a jamais accordé d'interview. «Je publierai une tribune quand je partirai», avait-il coutume de lâcher à son interlocuteur autour d'une tasse de thé et avec quelque ironie dans le regard. Formé à l'école de la Direction de la surveillance du territoire, celle du secret, Patrick Calvar a décidé de prendre du recul après 40 ans de bons et loyaux services, commencés dans la lutte contre le KGB et achevés dans le combat contre Daech. En restant dans l'histoire des «services» comme celui qui présida à la création d'une DGSI au statut équivalent à la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE).

Le voir passer du renseignement à l'enseignement n'allait donc pas de soi. C'est pourtant bien lui qui s'engouffre sous le porche de Sciences Po, dans le VIIe arrondissement de Paris. Il a rendez-vous avec 22 élèves (sélectionnés sur plus de 80 volontaires) en master de l'École d'affaires publiques (EAP) de l'Institut de la rue Saint-Guillaume pour un cours «électif» intitulé «Les services de renseignement: s'adapter aux menaces contemporaines, en démocratie». Les «seniors» ont tout juste 23 ans et sont inscrits pour la quasi-totalité dans la spécialité «Sécurité et Défense», lancée à la rentrée 2017.

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