40% de l’humanité sera africaine à la fin du siècle, selon l’ONU Publié par Carolyonne89

Selon le rapport publié fin juin par le département des Affaires économiques et sociales de l’ONU, en 2100 l’Afrique concentrera 4,5 milliards d’habitants, soit 40% de la population mondiale.
C’est le principal enseignement du rapport, publié le 21 juin dernier et relayé par le site du Monde ce lundi, Perspectives de la population mondiale, rédigé par le département des affaires économiques et sociales des Nations-unies: en 2100, 4,5 milliards d’êtres humains seront africains, soit 40% de l’humanité qui, à ce moment-là, en comptera 11,25 milliards. L’Asie, qui concentre aujourd’hui 60% de la population mondiale, n’en représentera plus que 43%.
Dès 2050, un jeune sur trois, âgé de 15 à 29 ans, sera Africain. Cette année-là, la population mondiale sera de 9,8 milliards d’individus. A titre de comparaison, de nos jours, l’Afrique est peuplée par 1,3 milliard d’habitants et représente 17% de la population mondiale.
Dans les décennies à venir, la Chine et l’Inde continueront à occuper les deux premiers rangs des Etats les plus peuplés de la planète, à ceci près que la population indienne dépassera celle de la Chine numériquement à compter de 2024. Mais c’est l’Afrique qui connaîtra la démographie à la courbe de progression la plus importante. D’ici à 2050, la croissance de la population mondiale sera pour moitié le fait de neuf pays, dont beaucoup d’Etats africains.

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Ces neuf géants de la démographie seront les suivants: l’Inde, la République démocratique du Congo, le Pakistan, l’Ethiopie, la Tanzanie, les Etats-Unis, l’Ouganda, l’Indonésie et le Nigéria. Ce dernier est appelé à devenir le troisième pays le plus peuplé du monde dès 2030, damant le pion aux Etats-Unis. Les Nigérians doivent passer de 191 millions de ressortissants à 410 millions dans treize ans.
Si cette tendance est au programme de l’Afrique, c’est que le continent se trouve dans une phase intermédiaire de sa transition démographique: si le taux de mortalité baisse sensiblement, le taux de natalité reste élevé, bien que les réalités puissent être très disparates sur ce point entre les pays, voire au sein de ceux-ci.
Trois données sont décisives dans la décrue du taux de fécondité. Tout d’abord, l’éducation des filles repousse généralement l’âge moyen au moment du mariage. Ensuite, les politiques de santé publique tiennent un rôle cardinal. L’urbanisation, enfin: dans les vingt prochaines années, un milliard d’Africains vivront dans des villes.